"-Ça fera au moins une BA sur mon CV pour entrer au Paradis." qu'elle pense. Peut-être qu'elle a raison. Peut-être qu'elle se trompe... Qui sait ?
La silhouette sort une clé de sa poche. Elle l'insère dans la serrure et tourne. La porte s'ouvre. La silhouette entre et referme derrière elle. Pas à clé, elle aura besoin de ressortir plus tard, peut-être rapidement. Elle tape un code sur le boîtier à sa droite. 7... 8... 5... 1... 3... Le code a-t-il été changé ? Si c'est le cas, c'est foutu... Une seconde... Deux secondes... Trois secondes... L'alarme ne se déclenche pas, le patron a laissé sa date de naissance comme code. Pas très futé. Maintenant, plus qu'à être discret. Des centaines de rayonnages, la silhouette sait ce qu'elle veut puisqu'elle ne fait cas des premiers rayonnages...
"-55 E.... 55 E..."
Elle finit par trouver ce qu'elle cherche, elle attrape sur les rayonnages des paquets, les met dans un grand sac de toile qu'elle avait amené, plié et coincé entre sa ceinture et sa peau. Les paquets sont bleus, verts, jaunes, rouges. Une quinzaines se retrouvent dans le sac. Ça manquera peut-être à des gens, mais ils seront vite remplacés, c'est pas le surplus de stock qui manque.
La silhouette sort. Le SDF grogne. Un paquet vert vif atterrit à ses pieds. Il ne le remarque pas. Il dort toujours. Demain, il aura sans doutes mal à la tête à cause du vin mais il s'y attendait, sinon il aurait pas acheté la bouteille après tout. Il sera peut-être étonné en revanche de découvrir qu'on lui a donné une veste et un paquet. Mais il s'en réjouira juste, avant d'aller s'acheter une nouvelle bouteille.
"-Quel gâchis... J'aurais pas dû..." murmure la silhouette mais elle ne fait pas demi-tour. Elle arrive devant un grand bâtiment gris, il est en mauvais état et l'on voit bien que ses occupants ne doivent pas être parmi les classes aisées de la population. La silhouette s'arrête. Elle pose son sac de toile devant la porte avec une enveloppe. Elle s'en va.
Lendemain.
Les journaux titrent "Père Noël une fois de plus, celui qu'on nomme Santa Claus a encore agi en cette nuit de Noël" et pour peu qu'on aie lu les premières lignes de l'article, on sait que le mystérieux cambrioleur/donateur qui sévit chaque année a fait don de cadeaux en provenance de l'entreprise Maxer&Maker à l'orphelinat du quartier. Mais après tout... Qui osera porter plainte contre celui que le peuple surnomme "Santa Claus" ?
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